Elizabeth Sheperd

Célébrer la dualité linguistique:
Mon
tréal d’Elizabeth Shepherd

Elizabeth Shepherd
Photo : Richmond Lam

Pour célébrer le 50e anniversaire de la Loi sur les langues officielles, le Conseil des Arts du Canada met en valeur des artistes et des projets qui incarnent l’esprit d’un paysage canadien défini par la dualité linguistique. Le Conseil a pris des engagements de financement qui reflètent sa position dans l’espoir de donner une voix à tous les artistes, y compris ceux des communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM).

Un talent exceptionnel

Pianiste et chanteuse couronnée de succès et maintes fois primée, Elizabeth Shepherd est sans l’ombre d’un doute une artiste exceptionnelle. Comme la plupart des artistes exceptionnels qui comptent plusieurs projets à leur actif, elle a décidé de poursuivre différemment son exploration artistique et a opté pour un moyen d’expression original. Elle a sillonné Montréal, interagi avec des étrangers et recueilli leurs histoires. Et c’est ainsi que son nouveau projet a vu le jour.

Explorer de nouvelles approches

Anglophone, Elizabeth a grandi dans une région majoritairement francophone. Elle se sentait chez elle à Montréal, où elle avait le sentiment qu’elle pouvait être elle-même. Pendant plusieurs mois, elle a conçu un album d’un nouveau genre. Elle a plus précisément conçu un projet novateur :  Montréal  est une ode à la ville où elle a grandi et aux gens qui y vivent.  Ce projet a reçu le soutien du programme ponctuel Nouveau chapitre du Conseil des Arts. Le projet comprend un album, des vidéos, un livre, une application de réalité virtuelle interactive et des spectacles. Il s’agit d’une visite virtuelle de Montréal, guidée par les récits recueillis par Elizabeth auprès d’un certain nombre de ses résidents.

Utiliser la langue pour atteindre le public

Si elle s’est quelques fois sentie étrangère dans sa ville natale, surtout lorsqu’on lui demandait d’où elle venait, Elizabeth a, de son côté, décidé d’accueillir tout le monde dans son projet en supprimant les barrières linguistiques par l’écriture de chansons en anglais et en français (en proportion de la composition linguistique de Montréal) et en s’assurant que l’application, le film, l’album et le livre étaient offerts dans les deux langues officielles. Et elle a remporté son pari : Montréal a été encensé par les médias anglophones et francophones.

Couverture de l'album par le graffiteur Gene Pendon
Couverture de l'album par le graffiteur Gene Pendon