Regarder le monde en face
Regarder le monde en face
Du 16 juin 2022 au 22 mai 2023
En 2022, la Banque d’art du Conseil des arts célèbre son 50e anniversaire avec l’exposition Regarder le monde en face, qui est présentée à l’espace d’exposition Âjagemô. La sélection est tirée de la collection de la Banque d’art et comprend un nombre inédit d’œuvres d’artistes autochtones et racisés.
L’exposition présente les oeuvres de : Barry Ace, Shuvinai Ashoona, Shelly Bahl, Carl Beam, Rebecca Belmore, Raphael Bendahan, Cécilia Bracmort, Reg Davidson, Sarindar Dhaliwal, Sherry Farrell Racette, Sunil Gupta, Jamelie Hassan, Jérôme Havre, Joanne Hui, Emily Illuitok, Gloria Inugaq Putumiraqtuq, Pedro Isztin, Serapio Ittusardjuat, Erik Jerezano, Sanaz Mazinani, Anna Jane McIntyre, Meryl McMaster, Norval Morrisseau, Indira Nair, Louise Noguchi, Julie Oh, Abdi Osman, Christina Peters, Ed Pien, Ramona Ramlochand, Paul Robles, Noboru Sawai, Ranjan Sen, Skawennati, Sam Tata, Jeff Thomas, Howie Tsui, Qavaroak Tunnillie, et Chih-Chien Wang.
En savoir plus sur certains des artistes faisant partie de l’exposition.
Démarche du commissaire
Regarder le monde en face s’intéresse aux représentations culturelles qu’offre la collection de la Banque d’art. Elle rend hommage à l’importante contribution que les artistes autochtones et racisés, historiquement sous-représentés, ont apportée au Canada.
En mettant les visages au premier plan, cette exposition montre comment les artistes des communautés marginalisées défient le regard de la culture dominante en se représentant, en racontant leurs histoires et en remettant en question les stéréotypes. Les œuvres transcendent les notions de visibilité et d’autoportrait : ce sont des actes de résistance et d’affirmation aussi courageux que généreux d’artistes revendiquant le droit d’être vus.
Qu’il s’agisse d’autoportraits ou de représentations de proches, de bandes dessinées, d’allégories, de personnages historiques ou de groupes contemporains, ces œuvres communiquent de façon brute, critique et créative toutes sortes de préoccupations, d’aspirations et de visions du monde. Mettant en valeur la différence et la pluralité, ces représentations invitent à la réflexion, dévoilant toute la complexité des communautés historiquement marginalisées du Canada. On y décèle même un parallèle entre la multiplicité dont témoignent ces œuvres et le visage même du monde, dans toute sa diversité.
À l’heure où la Banque d’art célèbre son 50e anniversaire et son soutien de longue date à l’art contemporain du Canada, cette exposition rend compte d’une collection qui représente tout un éventail d’artistes et de perspectives. Le public est confronté à une question importante et pertinente : comment l’art peut-il aider le Canada à retourner son regard vers lui-même et à regarder le monde en face?
Au sujet du commissaire
Amin Alsaden, commissaire et enseignant actif dans le milieu de l’art et de l’architecture, se concentre sur la solidarité transnationale et sur les échanges transcendant les limites culturelles. Engagé à faire progresser la justice sociale grâce aux arts, il pratique un commissariat qui contribue à disséminer des récits plus diversifiés, inclusifs et globaux, à décentraliser et à élargir les canons actuels, et à remettre en question les structures hégémoniques du savoir et du pouvoir. Ses recherches explorent l’histoire et la théorie de l’art et de l’architecture modernes et contemporains à l’échelle mondiale, mais plus particulièrement dans les mondes arabe et musulman. Régulièrement invité à titre de critique et de conseiller pour des programmes d’art, de commissariat et de design, il a abondamment publié et a animé de nombreuses conférences.