Faire revivre le tatouage dans la Nation des Nisga’as

Nakkita Trimble travaille à la relance du tatouage pour la Nation des Nisga’as depuis 2013. Avec une subvention du Conseil, elle espère pouvoir créer 80 tatouages d’emblèmes de Maisons.

Les tatouages cérémoniaux comme source de guérison

Nakkita Trimble, dont le nom nisga’a veut dire « Prendre la parole par l’art » a commencé à pratiquer le tatouage en 2014, à l’aide de méthodes traditionnelles, comme le tatouage à l’aiguille et le tatouage cousu (skin-stitching). Elle s’implique activement pour faire revivre les tatouages cérémoniaux, qu’elle voit comme un remède aux taux de suicide élevés chez les jeunes Autochtones. Ses motifs sont inspirés de la lignée matrilinéaire et créent des connexions d’une génération à l’autre grâce à un système d’emblèmes, ce qui lie la personne tatouée aux ancêtres de sa mère, et aux récits de la création.

Aider les jeunes dans leur quête identitaire

Les tatouages traditionnels nisga’a ont été transmis de génération en génération, et figurent sur des habits cérémoniels et des bijoux. Pour les Nisga’as, les tatouages communiquent l’identité, les origines, les liens familiaux, et plus encore. Un des objectifs de Nakkita Trimble est de faire découvrir aux jeunes générations leur identité et les récits des générations qui les ont précédés, pour les fins du tatouage. Entre 2020 et 2022, elle souhaite tatouer à l’aiguille 80 emblèmes de Maisons, un travail de dix heures par tatouage, et filmer un documentaire sur son processus afin de le faire connaître aux publics nisga’as et canadiens.