FilmPEI fait émerger de nouveaux cinéastes autochtones

Soucieux du développement du cinéma indépendant sur l’Île-du-Prince-Édouard, l’organisme poursuit un ambitieux programme de transmission du savoir entre jeunes artistes autochtones de la communauté Epekwitk.

Le mentorat comme espace privilégié de développement artistique

Selon FilmPEI, la meilleure manière de favoriser l’émergence de jeunes cinéastes autochtones est de leur offrir un mentorat personnalisé pendant une année complète. Après avoir permis l’an dernier à l’artiste Patricia Bourque de se perfectionner avec différents maîtres, l’organisme la mandate en 2019-2020 pour transmettre le savoir acquis à d’autres jeunes documentaristes de la nation micmaque. Dans les communautés de Lennox, Abegweit et Charlottetown, en concordance avec le programme Mi’kmaq Family PRIDE, elle dirige des ateliers qui constituent, pour la vingtaine de participants, une immersion dans les codes de la narration cinématographique.

Apprendre le cinéma par eux-mêmes et pour eux-mêmes

Pour donner confiance aux cinéastes autochtones et valoriser leurs voix et leurs propos, l’approche de FilmPEI privilégie des mentors issus de la même culture que les apprentis. En plus de prôner cette philosophie de transmission du savoir cinématographique à l’intérieur d’une même nation autochtone, le programme prévoit la création de documentaires à partir de témoignages de personnes âgées, dans le but d’archiver et de transmettre la mémoire de la communauté.