Quand même, tsé : la résilience esthétique de l’art visuel hip-hop
Quand même, tsé : la résilience esthétique de l’art visuel hip-hop
Du 9 février au 23 mai 2022
L’exposition Quand même, tsé : la résilience esthétique de l’art visuel hip-hop présente des œuvres d’artistes visuels de partout au Canada dont la créativité est enracinée dans la culture hip-hop. Leur travail, qui s’inscrit dans un vaste éventail de pratiques et de techniques artistiques, comprend des murales graffitées, des techniques mixtes et des vidéos de danse.
On peut y apprécier les œuvres d’une multitude d’artistes : Kalkidan Assefa, Corey Bulpitt, Curly, EGR, Eklipz, Elicser Elliott, Nelson « Dedos » Garcia, Mique Michelle, MissMe, STARE, Mark Stoddart, Mark Valino et Wizwon (Jayde Goodon).
Rejoignez-nous le 11 mai de 17 h à 21 h pour une soirée de célébration avec des artistes et des membres de la scène hip-hop, et avec DJ Memetic aux platines.
En savoir plus sur les artistes et les œuvres de l’exposition.
Visite guidée de l'exposition
Profitez d’une visite guidée de Quand même, tsé : la résilience esthétique de l’art visuel hip-hop avec Mark V. Cambell, le commissaire de l’exposition à l’espace Âjagemô, au 150, rue Elgin, à Ottawa.
Démarche du commissaire
L’exposition Quand même, tsé rend hommage aux artistes en arts visuels du Canada qui ont façonné la culture et l’esthétique du hip-hop. Avec leur art, ces personnes ont mis la justice à l’avant-plan afin d’inspirer des changements sociaux d’envergure locale, mais aussi internationale. L’expression « Quand même, tsé » fait référence à une expression répandue dans le milieu du hip-hop évoquant la persévérance de ces artistes, qui ont surmonté beaucoup d’obstacles pour créer et bâtir leur communauté.
Si certains aspects des premières années d’existence du mouvement hip-hop – à la fin des années 1970 et au début des années 1980 – ont été bien documentés, les œuvres en art visuel de cette période étaient essentiellement temporaires. Les artistes superposaient souvent leurs graffitis sur ceux des autres et les éléments naturels ont détruit des murales extérieures. Les œuvres aux techniques mixtes de cette exposition explorent la manière dont les artistes en arts visuels de la culture hip-hop intègrent à leur travail des éléments historiques, nostalgiques et archivistiques pour laisser un héritage tangible. L’exposition souligne par ailleurs l’impact durable de ce courant sur la culture du Canada et sur l’esthétique visuelle caractérisant notre ère numérique.
Cette exposition s’inspire de Northside Hip Hop, une collection numérique détaillant l’histoire et la culture hip-hop au Canada. Après plus de dix ans d’existence, Northside se concentre sur les éléments visuels de la culture hip-hop, qui sont souvent difficiles à archiver en raison de leur nature éphémère et temporaire.
À propos de l'exposition
Mark V. Campbell est le commissaire de l’exposition Quand même, tsé : la résilience esthétique de l’art visuel hip-hop.
Cette exposition présente les œuvres de 13 artistes multidisciplinaires issus de partout au pays, dont des membres de communautés des Premières Nations, métisses et racisées.
Il s’agit de la première exposition à être présentée à l’espace Âjagemô depuis le début de la pandémie de COVID-19 . On peut la découvrir soit en personne, à Ottawa, soit en ligne, sur cette page.
#QuandMêmeTséAu sujet du commissaire
Pendant 20 ans, Mark V. Campbell a joué un rôle engagé sur la scène hip-hop de Toronto comme DJ et comme commissaire. Il a officié aux platines de l’émission radiophonique Bigger than Hip Hop de 1998 à 2015 et a fondé Northside Hip Hop Archive en 2010. Depuis, il a été commissaire pour plusieurs expositions de documents d’archives et d’œuvres associées au milieu canadien du hip-hop, dont The T-Dot Pioneers Trilogy 2010-2013, Mixtapes: Hip-Hop’s Lost Archive, …Everything Remains Raw: Photographing Toronto Hip Hop Culture from Analogue to Digital – exposition organisée à la Collection McMichael d’art canadien lors du festival Contact 2018 – et For the Record: An Idea of the North, exposition présentée à la TD Gallery, à Toronto.
Galerie
Nelson « Dedos » Garcia
Canadien (né en 1974 à Vancouver, en Colombie-Britannique)
Couverture de Soobax, 2004
Nelson « Dedos » Garcia est graffeur, b-boy (ou danseur de breakdance) et membre du groupe Rascalz, qui a remporté un prix Juno. Référence aux emblématiques squelettes des célébrations mexicaines de la fête des Morts, l’œuvre A Night in the Yard montre un graffeur intervenant dans une gare ferroviaire la nuit. Puisant son inspiration de son héritage latin et des racines xochitl et mexicaines de son épouse, l’artiste illustre la nature fluide, flexible et inclusive de la culture hip-hop.
Membre du AA Crew, un groupe pionnier de graffeurs muralistes, Dedos a aussi signé la couverture d’albums et de singles de nombreux artistes canadiens. Dans ces œuvres, il emprunte aux techniques du collage, à la caricature et à l’art du tag pour ajouter des dimensions visuelles à la musique d’artistes bien connus comme k-os, The Northern Touch All-Stars et K’Naan. Tirant parti de sa longue expérience dans le monde du graffiti, Dedos donne à ces albums un rendu visuel complexe évoquant une multitude de thèmes, d’enjeux et de préoccupations abordés dans les chansons de ces artistes.
Corey Bulpitt
Haïda (né en 1978 à Prince Rupert, en Colombie-Britannique)
Spray Can Carving, 2020
peinture en aérosol sur bois
Photo : Brandon Clarida Images Services
Corey Bulpitt, dont le nom haïda est Taakeit Aaya, ou « sculpteur de talent », est un peintre, joaillier et sculpteur sur bois et d’argilite passionné. Son travail s’inspire de son héritage haïda, plus particulièrement de son appartenance au lignage du clan Corbeau de Naikun, et de ses profondes racines dans la culture hip-hop. Il allie le lettrage du graffiti aux techniques de sculpture ancestrales. Son travail évoque donc à la fois l’art urbain et les pratiques de ses arrière-arrière-grands-pères, Charles Edenshaw (1839‑1920), artiste haïda reconnu du XIXe siècle, et Louis Collison (1881‑1970), un prolifique sculpteur d’argilite.
Curly
Canadien (né en 1976 à Moose Jaw, en Saskatchewan)
Fantasia 1987 – Hail the Lizard King, 2020
peinture en aérosol sur canevas
Curly est un artiste autodidacte qui alterne entre le graffiti et les beaux-arts depuis plus de 25 ans. Dans Fantasia 1987 – Hail the Lizard King, Curly s’inspire de Fantasia 1987, une œuvre d’art urbain emblématique d’Edmonton, en Alberta, qui a inspiré des générations de graffeurs et de graffeuses de cette ville. Son hommage à cette murale réalisée par Lizard King en 1987 souligne l’importance d’honorer les racines de la culture hip-hop et l’éphémérité de l’art du graffiti.
EGR
Canadienne (née en 1978 à Burlington, en Ontario)
EGR Art on Vintage Spray Cans, 2007
peinture acrylique et métal
Photo : Brandon Clarida Images Services
EGR (que l’on prononce « ii-ger », comme dans « eager », soit « fébrile ») est une artiste torontoise qui a touché aux arts d’impression, au dessin d’après nature, à l’illustration et à la photographie. Avec EGR Art on Vintage Spray Cans, elle reproduit sur de vieilles bombes aérosol certaines de ses murales urbaines les plus connues, dont Alley Girl, qui se trouve sur la ruelle des graffitis à Toronto, et Amazon Wall Mural, qui vit sur un mur adjacent à la terrasse du toit de la galerie Omy! L’artiste préserve ainsi deux éléments de son travail que nombre d’artistes urbains voient comme éphémères.
Evolution of Graffiti and Revolt, une murale d’EGR, explore la vague antigraffiti ayant déferlé à Toronto, particulièrement en 2011, l’année où elle a été réalisée. On y voit des personnes aimant cette forme d’art et des artistes qui s’exécutent sous des panneaux publicitaires pendant qu’un homme en complet menace d’effacer le fruit de leur créativité avec son fusil de peinture blanche. La murale évoque les tensions suscitées par des politiques publiques qui favorisent les publicités lucratives, mais qui découragent les interventions artistiques communautaires.
EGR
Canadienne (née en 1978 à Burlington, en Ontario)
Evolution of Graffiti and Revolt, 2011
aérosol sur canevas
Photo : Brandon Clarida Images Services
EGR (que l’on prononce « ii-ger », comme dans « eager », soit « fébrile ») est une artiste torontoise qui a touché aux arts d’impression, au dessin d’après nature, à l’illustration et à la photographie. Avec EGR Art on Vintage Spray Cans, elle reproduit sur de vieilles bombes aérosol certaines de ses murales urbaines les plus connues, dont Alley Girl, qui se trouve sur la ruelle des graffitis à Toronto, et Amazon Wall Mural, qui vit sur un mur adjacent à la terrasse du toit de la galerie Omy! L’artiste préserve ainsi deux éléments de son travail que nombre d’artistes urbains voient comme éphémères.
Evolution of Graffiti and Revolt, une murale d’EGR, explore la vague antigraffiti ayant déferlé à Toronto, particulièrement en 2011, l’année où elle a été réalisée. On y voit des personnes aimant cette forme d’art et des artistes qui s’exécutent sous des panneaux publicitaires pendant qu’un homme en complet menace d’effacer le fruit de leur créativité avec son fusil de peinture blanche. La murale évoque les tensions suscitées par des politiques publiques qui favorisent les publicités lucratives, mais qui découragent les interventions artistiques communautaires.
STARE
Canadien (né en 1978 à Montréal, au Québec)
S to the T, 2019
peinture en aérosol et ciment sur canevas
Photo : Brandon Clarida Images Services
En 1996, STARE a commencé à graffer avec de la peinture en aérosol à Montréal, où il continue de travailler comme muraliste professionnel. Outre sa ville natale, il a signé des murales à Barcelone, Miami, Sao Paulo, Toronto et Taipei. S to the T est réalisée sur du ciment, comme la plupart des graffitis. Les graffeurs ont en effet commencé à intervenir sur des murs de ciment et ailleurs dans l’espace public, par exemple sur des wagons de trains, pour gagner en visibilité et se faire reconnaître par leurs pairs.
Wizwon (Jayde Goodon)
Canadien (né en 1986 à Moose Jaw, en Saskatchewan)
Couverture de l’album Lighty/Ears Apart (album double), 2018
Wizwon est un muraliste, un musicien et un tatoueur de Saskatoon, en Saskatchewan. Les couvertures d’album sont l’une des avenues qui a permis aux artistes du graffiti de repousser les frontières de la pratique, alors que ce nouveau canevas permettait aux MC de garder contact avec les graffeuses, les graffeurs et les artistes en arts visuels du milieu hip-hop. On voit ici une couverture d’album signée par Wizwon pour Lighty/Ears Apart de Binary Star, un artiste salué par la critique. Dans cette œuvre au caractère dense et riche sont intégrées et superposées une multitude d’images et d’iconographies.
Elicser Elliott
Canadien (né en 1979 à Montréal, au Québec)
Sans titre, 2010
peinture en aérosol sur canevas
Photo : Brandon Clarida Images Services
Elicser Elliott est un graffeur de Toronto. Ses murales mettent souvent en scène des personnages de fiction, mais aussi des acteurs de sa propre vie. Cette œuvre représente Soundwave, un personnage de radiocassette portative(boombox) bleu qui faisait partie du dessin animé Transformers dans les années 1980, mais qui a été évacué de l’adaptation hollywoodienne contemporaine. Ce boombox et son lien à la culture hip-hop suggèrent une réflexion approfondie sur l’obsolescence programmée et sur ce qui est avalé par la consommation de masse et par la commercialisation.
Kalkidan Assefa
Canadien (né en 1982 en Éthiopie)
Don’t Shoot, couverture de TimeKode X, Vol. 2, 2016
Kalkidan Assefa, artiste en arts visuels et enseignant en arts, est inspiré par l’activisme qui caractérisait la culture hip-hop des premières heures. Sur la couverture du minialbum TimeKode X Vol. 2 du groupe ottavien TimeKode, on voit un ange à la coiffure afro qui mène et surveille une manifestation où sont affichés les noms de figures marquantes du combat pour la justice, comme ceux des Torontois Dudley Laws et Charles Roach, d’Amadou Diallo, de Sandra Bland et de l’Ottavien Abdirahman Abdi.
Mique Michelle
Île de la Tortue (née en 1985 à Nippissing Ouest, en Ontario, traité Robinson-Huron)
Dilo, 2021
techniques mixtes
Photo : Brandon Clarida Images Services
Misant sur la puissance du tag, l’œuvre Dilo de Mique Michelle fait référence aux noms autochtones des lacs que l’on appelle aujourd’hui les Grands Lacs. L’artiste pose une question : comment peut-on se poser comme allié ou protéger des eaux lorsque nous n’en respectons pas le nom original? Dans cette œuvre, s’éloignant des racines profondément urbaines du graffiti, Mique Michelle invite le spectateur à constater à quel point il est important de respecter la tradition orale des communautés (ici représentées par Gary Martin, Kristin Murray, Gerry Brandon et Sophie McKeown) dans l’attribution ou la modification de nom de lieux. Dans cette abstraction, les étendues d’eau sont délimitées et rendues par un bleu profond, qui contraste avec la terre représentée dans une palette pastel de roses, de jaunes, de verts et d’oranges. Pour l’artiste, cette murale représente « le chevauchement et le métissage de la terre et de la langue » et livre un hommage aux noms et aux savoirs qui prévalaient avant l’implantation de milieux urbains et de structures ayant permis l’émergence de graffitis.
Mark Stoddart
Canadien (né en 1968 à Nottingham, en Angleterre)
Fight the Power, 2016
papier aquarelle velouté Somerset
Photo : Brandon Clarida Images Services
Mark Stoddart est un artiste pratiquant les techniques mixtes qui se passionne pour la musique, les sports et l’activisme social. Son slogan? « Instruire, responsabiliser et unir » (« Educate, Empower and Unite »). Dans Fight the Power, il établit un parallèle entre Radio Raheem, un personnage de fiction du film Do the Right Thing, réalisé par Spike Lee en 1989, qui est tué par la police au point culminant de l’histoire, et le fantôme de Trayvon Martin, un adolescent noir non armé qui a été assassiné en Floride en 2012 par son voisin, un homme blanc. Si le film de Spike Lee est sorti une trentaine d’années avant cette tragédie, le recours à une force excessive, le manque de considération pour la vie des personnes noires et les abus de pouvoir absurdes continuent d’exister et, plus de vingt ans plus tard, alimentent les récentes actions du mouvement Black Lives Matter.
MissMe
Canadienne
Free Cap, 2016
collage sur bois
MissMe est une artiste qui utilise le collage urbain – pratique où l’on applique des images imprimées et du texte dans l’espace public avec une colle d’amidon de blé – pour critiquer le racisme, le patriarcat et l’hétéronormativité. Avec Free Cap et sa série Hijab, qui montre des portraits de femmes portant différents types de voiles, MissMe réagit à l’interdiction du voile prononcée par le gouvernement du Québec. Free Cap présente une femme calme et confiante qui porte un hijab légèrement couvert par une casquette de baseball portant l’inscription, en lettres cursives, du mot « Free ». Son visage et le regard défiant et implacable qu’elle adresse au spectateur sont encadrés par le drapé d’un hijab. Les lambeaux de papier appliqués sur les côtés du portrait lui donnent une dimension extérieure et évoquent les multiples facettes de l’identité des femmes, qui est trop souvent sujette à des difficultés sociales et politiques.
Nelson « Dedos » Garcia
Canadien (né en 1974 à Vancouver, en Colombie-Britannique)
Couverture de l’album Emcee Murda, 2004
Nelson « Dedos » Garcia est graffeur, b-boy (ou danseur de breakdance) et membre du groupe Rascalz, qui a remporté un prix Juno. Référence aux emblématiques squelettes des célébrations mexicaines de la fête des Morts, l’œuvre A Night in the Yard montre un graffeur intervenant dans une gare ferroviaire la nuit. Puisant son inspiration de son héritage latin et des racines xochitl et mexicaines de son épouse, l’artiste illustre la nature fluide, flexible et inclusive de la culture hip-hop.
Membre du AA Crew, un groupe pionnier de graffeurs muralistes, Dedos a aussi signé la couverture d’albums et de singles de nombreux artistes canadiens. Dans ces œuvres, il emprunte aux techniques du collage, à la caricature et à l’art du tag pour ajouter des dimensions visuelles à la musique d’artistes bien connus comme k-os, The Northern Touch All-Stars et K’Naan. Tirant parti de sa longue expérience dans le monde du graffiti, Dedos donne à ces albums un rendu visuel complexe évoquant une multitude de thèmes, d’enjeux et de préoccupations abordés dans les chansons de ces artistes.
Nelson « Dedos » Garcia
Canadien (né en 1974 à Vancouver, en Colombie-Britannique)
A Night in the Yard, 2012
encre numérique
Photo : Brandon Clarida Images Services
Nelson « Dedos » Garcia est graffeur, b-boy (ou danseur de breakdance) et membre du groupe Rascalz, qui a remporté un prix Juno. Référence aux emblématiques squelettes des célébrations mexicaines de la fête des Morts, l’œuvre A Night in the Yard montre un graffeur intervenant dans une gare ferroviaire la nuit. Puisant son inspiration de son héritage latin et des racines xochitl et mexicaines de son épouse, l’artiste illustre la nature fluide, flexible et inclusive de la culture hip-hop.
Membre du AA Crew, un groupe pionnier de graffeurs muralistes, Dedos a aussi signé la couverture d’albums et de singles de nombreux artistes canadiens. Dans ces œuvres, il emprunte aux techniques du collage, à la caricature et à l’art du tag pour ajouter des dimensions visuelles à la musique d’artistes bien connus comme k-os, The Northern Touch All-Stars et K’Naan. Tirant parti de sa longue expérience dans le monde du graffiti, Dedos donne à ces albums un rendu visuel complexe évoquant une multitude de thèmes, d’enjeux et de préoccupations abordées dans les chansons de ces artistes.
Nelson « Dedos » Garcia
Canadien (né en 1974 à Vancouver, en Colombie-Britannique)
Couverture de l’album Northern Touch, 2018
Nelson « Dedos » Garcia est graffeur, b-boy (ou danseur de breakdance) et membre du groupe Rascalz, qui a remporté un prix Juno. Référence aux emblématiques squelettes des célébrations mexicaines de la fête des Morts, l’œuvre A Night in the Yard montre un graffeur intervenant dans une gare ferroviaire la nuit. Puisant son inspiration de son héritage latin et des racines xochitl et mexicaines de son épouse, l’artiste illustre la nature fluide, flexible et inclusive de la culture hip-hop.
Membre du AA Crew, un groupe pionnier de graffeurs muralistes, Dedos a aussi signé la couverture d’albums et de singles de nombreux artistes canadiens. Dans ces œuvres, il emprunte aux techniques du collage, à la caricature et à l’art du tag pour ajouter des dimensions visuelles à la musique d’artistes bien connus comme k-os, The Northern Touch All-Stars et K’Naan. Tirant parti de sa longue expérience dans le monde du graffiti, Dedos donne à ces albums un rendu visuel complexe évoquant une multitude de thèmes, d’enjeux et de préoccupations abordés dans les chansons de ces artistes.
Eklipz
Canadien (né en 1975 à Toronto, en Ontario)
Coltan Kills, 2015
peinture en aérosol et marqueur sur vinyle
Photo : Brandon Clarida Images Services
Eklipz a joué un rôle majeur dans le développement de la culture hip-hop d’Hamilton, en Ontario, où il a fondé le Concrete Canvas Art Festival, animé l’émission de radio Live N Direct et travaillé comme artiste multidisciplinaire. Dans Coltan Kills, Eklipz réinterprète une publicité en la graffitant avec de la peinture en aérosol pour mettre en lumière l’industrie de la téléphonie cellulaire et sa dépendance aux minéraux extraits dans des zones de conflit où l’on exploite des enfants soldats.
Dans Take the Train, Eklipz applique son tag sur des trains miniatures. Il fait ainsi un clin d’œil ludique aux interventions des graffeuses et graffeurs des premières heures de la culture hip-hop et à la manière dont beaucoup d’artistes continuent, encore aujourd’hui, de s’exprimer.
Eklipz
Canadien (né en 1975 à Toronto, en Ontario)
Take the Train, 2015
peinture en aérosol et acrylique sur train de plastique
Photo : Brandon Clarida Images Services
Eklipz a joué un rôle majeur dans le développement de la culture hip-hop d’Hamilton, en Ontario, où il a fondé le Concrete Canvas Art Festival, animé l’émission de radio Live N Direct et travaillé comme artiste multidisciplinaire. Dans Coltan Kills, Eklipz réinterprète une publicité en la graffitant avec de la peinture en aérosol pour mettre en lumière l’industrie de la téléphonie cellulaire et sa dépendance aux minéraux extraits dans des zones de conflit où l’on exploite des enfants soldats.
Dans Take the Train, Eklipz applique son tag sur des trains miniatures. Il fait ainsi un clin d’œil ludique aux interventions des graffeuses et graffeurs des premières heures de la culture hip-hop et à la manière dont beaucoup d’artistes continuent, encore aujourd’hui, de s’exprimer.
Six vidéos de la série Moments of Movement: Freestyle Dance
Mark Valino est cinéaste et vidéaste. « Interpréter la représentation visuelle de la vérité », voilà le mantra qui guide ses collaborations avec des artistes partout dans le monde. Dans les vidéos de sa série Moments of Movement: Freestyle Dance, il présente l’héritage de la danse hip-hop dans divers endroits du monde avec des images brutes filmées, entre autres, dans le quartier financier de Toronto, aux Philippines, à Singapour et en Malaisie.
La série met en vedette plusieurs danseurs, dont Marie-Pier Lopes (Zepol Rock), Diana Reyes (Fly Lady Di), Tyrell Black, Ashley (Colours) Perez et Tafiya B.