Collage des photos des deux gagnantes, Shirley Cheechoo à gauche et Christina Sharpe à droite.
15 mai 2024

Shirley Cheechoo et Christina Sharpe remportent les prix Molson 2024

15 mai 2024

Les gagnantes des prix Molson 2024 du Conseil des arts du Canada sont, dans la catégorie Arts, la cinéaste et éducatrice Shirley Cheechoo et, dans la catégorie Sciences humaines et sociales, l’écrivaine et professeure Christina Sharpe.

Chaque année, le Conseil des arts du Canada décerne deux prix Molson de 50 000 $ à des à d'éminentes personnalités du Canada, l’un dans le domaine des sciences humaines et sociales et l’autre du domaine des arts. Financés grâce aux revenus d’une dotation de 1 M$ accordée au Conseil des arts du Canada par la Fondation Molson, ces prix encouragent les personnes primées à poursuivre leur contribution à la vie culturelle et intellectuelle du Canada. Le Conseil des arts administre ces prix en collaboration avec le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH).

Le Conseil des arts a demandé aux gagnantes de cette année de nous faire part de leurs réflexions quant à leur carrière, leurs réalisations professionnelles, leur prise de risque et leurs aspirations.

Shirley Cheechoo

En 2024, le Conseil des arts a remis un prix Molson à la cinéaste et éducatrice Shirley Cheechoo pour sa contribution exceptionnelle aux secteurs des arts et de l’éducation.

Une femme pose pour la caméra.
Photographe(s) : Nano Debassige

« Prendre des risques m’a permis de faire entendre ma voix et de raconter mon histoire. Cela a mis en évidence l’importance de l’art pour rapprocher les cultures et guérir les communautés. »

Shirley Cheechoo

Shirley Cheechoo, C.M., est une cinéaste, artiste et éducatrice crie d’avant-garde, connue pour être la première femme autochtone à avoir réalisé un long métrage dramatique au Canada. Née à Eastmain, au Québec, Shirley Cheechoo a consacré sa carrière à faire entendre les voix autochtones par le biais des arts. Elle est la fondatrice du Weengushk Film Institute, du Debajehmujig Theatre Group et du Weengushk International Film Festival, qui favorisent tous l’expression artistique et le développement professionnel des peuples autochtones.

Quelle est la chose la plus importante que vous ayez apprise au cours de votre carrière?

Un enseignement crucial que j’ai tiré de mon parcours, c’est qu’il ne faut jamais renoncer à ses rêves. Il est possible que ce que vous pensiez initialement être votre but dans la vie change au fur et à mesure que vous grandissez et évoluez. Cela fait partie intégrante de la vie. Continuez à rêver, à vous fixer des objectifs et à emprunter les chemins qui s’ouvrent à vous, même si certains rêves doivent être abandonnés.

La prise de risque est souvent associée au succès professionnel. Avez-vous déjà pris des risques qui se sont révélés essentiels à votre réussite?

Mon parcours personnel et professionnel m’a amenée à prendre des risques, en particulier dans le domaine des arts, un domaine qui résonnait profondément en moi.  

Lorsque j’ai commencé à prendre des risques, je ne comptais que sur ma détermination et sur l’espoir que mon travail finirait par être reconnu. Ce fut un cheminement difficile, rempli d’incertitudes et de défis, mais animé par la conviction profonde que l’art a le pouvoir de tisser des liens et de guérir. Ce processus continu de créativité et de confiance en soi a finalement porté ses fruits lorsque mes œuvres artistiques ont commencé à attirer l’attention. Cela a confirmé que la passion et la persévérance peuvent éclairer les chemins les plus sombres, même dans l’adversité.

Prendre des risques m’a permis de faire entendre ma voix et de raconter mon histoire. Cela a mis en évidence l’importance de l’art pour rapprocher les cultures et guérir les communautés. Cela prouve que lorsque vous vous engagez sur la voie qui est la vôtre, le monde finit par s'en apercevoir.

Christina Sharpe

Le Conseil des arts du Canada a remis un prix Molson 2024 à Christina Sharpe pour son apport inestimable à la littérature et aux études noires.

Une femme pose pour la caméra.
Photographe(s) : Christina Sharpe

« Je suis très heureuse d’avoir le privilège de travailler aux côtés d’une communauté étudiante brillante et dévouée. Elle est pour moi une véritable source d'inspiration au quotidien. »

Christina Sharpe

Christina Sharpe est écrivaine, professeure et titulaire de la Chaire de recherche du Canada de niveau 1 en études noires au Département des sciences humaines de l’Université York, à Toronto. Elle est l’auteure de trois ouvrages, dont le plus récent, Ordinary Notes (2023), a remporté le Hilary Weston Writers’ Trust Prize for Nonfiction et a été finaliste du National Book Award for Nonfiction, du National Book Critics Circle Award for Nonfiction, du L.A. Times Current Interest Book Prize et du James Tait Black Memorial Prize for Biography.

Quelle est votre plus grande fierté dans votre carrière?

Je suis très heureuse d’avoir le privilège de travailler aux côtés d’une communauté étudiante brillante et dévouée. Elle élabore de nouvelles formes de connaissances, est axée sur l’éthique et est déterminée à tracer un chemin différent, vers à un monde nouveau. Cette communauté est pour moi une véritable source d'inspiration au quotidien.

Quels obstacles avez-vous dû surmonter dans votre carrière?

Les obstacles sont nombreux et continus. Ils sont structurels, liés au climat de racisme envers les personnes noires, et je ne raisonne pas en termes d’obstacles à surmonter. Mais nous ne traversons pas ces difficultés en solitaire. Je suis reconnaissante envers toutes les personnes et tous les textes (musique, littérature, art) qui accompagnent et qui permettent de continuer.

Rendre hommage aux gagnantes des #PrixMolson de cette année

Joignez-vous au Conseil des arts pour féliciter les gagnantes de 2024 et contribuez à célébrer cette étape importante de leur carrière en partageant l'annonce des gagnantes du #PrixMolson sur les réseaux sociaux et au-delà.