Prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton
Les prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton sont remis à des artistes canadiens à mi-carrière qui ont à leur actif des réalisations exceptionnelles dans l’une ou l’autre de ces sept disciplines : interdisciplinarité, lettres et édition, musique, danse, arts visuels, arts médiatiques et théâtre. Chaque gagnant reçoit 15 000 $. Le Fonds Victor-Martyn-Lynch-Staunton provient d'un généreux legs fait au Conseil des arts, en 1967, par feu Victor Martyn Lynch-Staunton.
Voici les gagnants et gagnantes de 2017 :
Bruno Bouchard est membre fondateur et actif de Théâtre Rude Ingénierie et L'orchestre d'hommes-orchestres. Musicien, performeur, bidouilleur, idéateur, il se fascine pour les pratiques interdisciplinaires au cœur d'un processus indiscipliné. Sa pratique s'exécute dans un va-et-vient entre recherche et production, concentrée à explorer, comprendre et travailler l'« alchimie des disciplines » au sein d'écritures plurielles, à composer des espaces libres et y passer le temps qu'il faut pour les rendre vivants. Il désire célébrer la réception du prix avec ses amis et collègues de Théâtre Rude Ingénierie et L'orchestre d'hommes-orchestres, avec qui il développe la majorité de sa pratique et partage le terrain de jeu de l'art et de la vie au quotidien.
Yara El-Ghadban, romancière québécoise d’origine palestinienne, est l’auteure de deux romans, L’ombre de l’olivier (2011) et Le parfum de Nour (2015). Elle a codirigé l’essai Le Québec, la Charte, l’Autre. Et après? (2014). Ses livres sont parus chez Mémoire d’encrier. Établie à Montréal en 1989 après un long parcours de migration : Dubaï, Buenos Aires, Beyrouth, Sanaa et Londres, Yara El-Ghadban est également anthropologue et ethnomusicologue. Présidente de l’Espace de la diversité, elle s’engage dans les luttes féministes et antiracistes grâce au pouvoir des mots.
« Qu’est-ce que la littérature sinon le dialogue? Les mots ont le devoir de refonder notre rapport à l’autre.»
De grands orchestres et ensembles musicaux de partout au Canada ont joué la musique de Kevin Lau. De 2012 à 2015, il a occupé le poste de compositeur affilié RBC de l’Orchestre symphonique de Toronto. Récemment, en collaboration avec le célèbre danseur-chorégraphe Guillaume Côté, il a composé la musique d’une œuvre complète pour le Ballet national du Canada, l’adaptation du Petit Prince (2016) et celle d’une autre production pour l’Orchestre du Centre national des Arts, le ballet Dark Angels (2017). Il a produit plusieurs albums musicaux, notamment « Spin Cycle » (Centrediscs), en nomination pour les prix JUNO, avec le quatuor à cordes Afiara et DJ Skratch Bastid. Kevin est titulaire d’un doctorat en composition de l’Université de Toronto.
Vladimir « 7Starr » Laurore est un pionnier et chef de file de la scène Krump canadienne. En 2005, il a cofondé la première troupe de danse Krump au Canada : Bzerk Squad. Il est aussi le créateur du premier événement de Krump d’importance au pays : Gutta Zone. 7Starr a participé, à titre de concurrent invité et de juge, à des concours majeurs, tant sur la scène nationale qu’internationale. Il a travaillé avec des compagnies comme le Cirque du Soleil, le Cirque Eloize et Moment Factory, pour n’en nommer que quelques-unes. 7Starr est aussi reconnu pour son engagement en matière de discipline dans les centres communautaires, les écoles des milieux défavorisés et les organismes de bienfaisance. Il est aujourd’hui président de la Montreal Krump Alliance, un organisme à but non lucratif qui se spécialise dans la promotion de la culture Krump aux quatre coins du Canada.
Kevin Schmidt est né à Ottawa, en Ontario, en 1972 et a grandi dans la banlieue de Vancouver. Il a obtenu un baccalauréat en beaux-arts de l’Université d’art et de design Emily Carr en 1997, et vit et travaille toujours à Vancouver. Son travail consiste à présenter une vision subjective de spectacles en empruntant des stratégies de recréation et de remplacement bricolées. En 2016, après un séjour de trois ans à Berlin, il a déménagé dans les montagnes de la Colombie-Britannique, dans une région rurale près de Heffley Creek. C’est là qu’il collabore avec sa compagne, l’artiste Holly Ward, à un projet baptisé The Domestead qui explore la production culturelle depuis la périphérie, tout en poursuivant sa propre pratique indépendante.
Amanda Strong est une cinéaste autochtone (Michif), spécialiste des arts médiatiques et de l’animation image par image qui vit actuellement dans le territoire non cédé des Salish du littoral, mieux connu sous le nom de Vancouver. Elle a étudié la photographie et l’illustration au Sheridan Institute et utilise ces médias dans ses créations en arts médiatiques. Dans son travail, Amanda se penche sur la généalogie autochtone, le langage et les structures non traditionnelles du récit. Chacun de ses films est le résultat d’un processus de collaboration avec plusieurs couches d’animation et du spectre acoustique. Ses films ont été présentés dans le monde entier, plus particulièrement à Cannes, au TIFF, au VIFF ainsi qu’au Festival international d’animation d’Ottawa. En 2013, elle a été lauréate du prix K.M. Hunter Artist Award pour les films et la vidéo, et en 2016, elle a été récipiendaire du Mayor’s Arts Award de Vancouver pour les artistes de la relève en cinéma et arts médiatiques. Plus récemment, elle a été choisie par la réputée cinéaste Alanis Obomsawin pour recevoir un prix de 50 000 $ en services de postproduction offert dans le cadre du Clyde Gilmour Technicolor Award.
Les pièces de Marcus Youssef ont été jouées dans bon nombre de collectivités dans plus d’une dizaine de pays en Amérique du Nord, en Australie et en Europe, de Reykjavik à New York, en passant par Dublin, D.C. et Berlin. On jouera la première de sa pièce la plus récente intitulée King Arthur’s Night, écrite en collaboration avec Niall McNeil, au Festival Luminato de Toronto, en juin. Il a reçu de nombreuses récompenses, parmi lesquelles : le prix Rio Tinto Alcan pour les arts de la scène, le prix Chalmers pour les pièces canadiennes, le prix Footlight du Seattle Times, la Silver Commission de l’Arts Club Theatre, et a remporté à trois reprises le prix de la critique de Vancouver ainsi que de nombreuses autres distinctions à Vancouver, Toronto et Montréal. Marcus est le directeur artistique du Neworld Theatre de Vancouver, le cofondateur du centre d'artistes autogéré Progress Lab 1422, le dramaturge principal en résidence de la Banff Playwrights Colony, le conseiller à la rédaction de la Canadian Theatre Review et l’un des membres canadiens de l’International Society of Performing Arts.
Bravo à tous les lauréats!
Les gagnants du prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton 2017 ont été choisis parmi les candidats qui ont fait des demandes de subvention aux différents programmes de Subventions aux artistes professionnels en 2016. Ce prix fait présentement l’objet d’une révision. Surveillez les mises à jour en ce qui concerne les changements et le processus de candidature.